La terminologie « émotions positives/émotions négatives » contribue à vulgariser une vision dualiste des émotions, vision qui n’est pas aidante.
En effet, les mots « positif » et « négatif » induisent que certaines émotions (les positives) sont à privilégier alors que les autres (les négatives) sont à proscrire ou à éviter.
Tenter de supprimer ses « émotions négatives » revient à chercher à éteindre un signal d’alarme quand la maison brûle parce qu’on est dérangé par le bruit.
Cherchons plutôt à apprivoiser nos émotions désagréables plutôt qu’à les faire disparaitre en remplaçant les mots positif/négatif par agréable/désagréable.
Ces mots n’impliquent pas un côté à rechercher/à éviter. Ils mettent tous les types d’émotions au même niveau.
Les émotions ne sont ni positives ni négatives.
Elles sont.
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Bien sûr, elles peuvent être agréables à ressentir ou bien désagréables, voire douloureuses.
Et si elles sont inconfortables, c’est parce qu’elles ont pour fonction de nous préserver de certaines situations ou de certains comportements. Elles nous poussent à changer quelque chose.
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En considérant une émotion comme désagréable plutôt que négative, nous pouvons plus facilement nous mettre dans une position de curiosité par rapport à elle :
Sur quel problème/besoin attire-t-elle mon attention ?
«La peur au ventre», «sentir monter la colère», «la tristesse me serre le cœur». La langue française attribue depuis des siècles une manifestation physique à chacune de nos émotions, et les recherches scientifiques montrent que cela n'a rien d'une croyance populaire. Des chercheurs finlandais ont détaillé les effets physiques des principales émotions humaines et confirment qu’elles sont ressenties physiquement de la même façon pour tous, quelle que soit la culture d'origine de l'individu.