3e Accord

« Comme on a peur de demander des explications, on prête des intentions à autrui, on fait des suppositions que l’on croit vraies puis on défend ces suppositions et on donne tort à l’autre.[...] La meilleure façon de se garder de faire des suppositions est de poser des questions. » Don Miguel Ruiz

Que signifie « faire des suppositions » ?

 

Il s'agit d'interpréter les événements, les situations, les comportements d'autrui sans avoir de preuve, de faits concrets, de confirmation de ce que l'on interprète. C'est supposer les intentions d'autrui, leurs pensées, leurs avis, leurs opinions, leurs émotions, leurs actions, sans éléments à l'appui autre que notre propre imagination et notre expérience.

 

Donc que signifie « ne pas faire de suppositions » ?


Cela revient à ne pas interpréter tout ce qui n'est pas confirmé par des faits, des preuves ou des éléments irréfutables. C'est partir en quête de la vérité ou de ce qui s'en rapproche le plus.

 

Si le 1er accord nous apprend à faire un usage impeccable de notre parole pour ne nuire à personne, ni à soi-même ni à autrui, si le 2ème accord nous apprend à ne pas nous laisser atteindre par les paroles et les actes d'autrui, le 3ème accord nous apprend donc à ne pas nous laisser guider par nos hypothèses non vérifiées et nos projections.


Pourquoi faisons-nous toutes ces suppositions ?

 

L’être humain ne supporte pas de ne pas savoir, de ne pas comprendre ce qu’il se passe autour de lui. Il lui faut des explications. Cela commence très jeune avec le fameux « Et pourquoi ? » des bambins lorsqu’ils entament leur troisième année voire même avant pour certains précoces et ce n’est pas le privilège des seuls enfants.

Adultes, nous avons encore besoin de savoir. Soit les explications sont disponibles et satisfaisantes, soit ce n’est pas le cas et le cerveau ayant horreur du vide élabore vite fait deux ou trois suppositions séduisantes pour nous rassurer devant l’inconnu ! Nous sommes alors guidés par la peur de l'inconnu, la peur du vide ou la peur de ne pas contrôler…

Et là, nous nous disons que bien sûr il s’est passé ci et ça pour qu’on en arrive là ou que c’est évident qu’Untel a dit ça pour telle raison. Et nous pensons avoir tout compris : parfait comme recette pour souffrir !


Par égard pour nous-même, ne faisons pas de suppositions.

« Je ne fais aucune supposition : ma quête relationnelle. »

Tout chevalier qui se respecte est en quête de la Vérité. Il n’est pas question de vivre dans l’illusion, les mensonges, les rumeurs ou les faux-semblants. Le chevalier relationnel s’efforce de sortir de ses suppositions et de rechercher ce qui est vrai, ou ce qui s'en rapproche le plus.

Comme il ne veut pas vivre dans l’illusion, les mensonges ou les faux-semblants, le Coach/Thérapeute s’efforce de sortir de ses suppositions et de revenir à la réalité, à la vérité.

Il peut faire plusieurs suppositions mais il se garde de n’en faire qu’une seule et de la croire vraie.


Il vérifie donc ses hypothèses avec son client.

Il communique clairement avec son client pour éviter les malentendus. Il a le courage de lui poser toutes les questions qu’il juge utiles et de le confronter en exigence (sans complaisance pour lui permettre d’expérimenter le changement qu’il souhaite) et en bienveillance (dans le respect de qui il est).

En tant qu’accompagnant, il est en quête de vérité dans sa relation à son client et cette vérité passe par une neutralité bienveillante.


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