2e Accord

« Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur propre rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre les opinions et les actes d’autrui, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles. » Don Miguel Ruiz

Si le 1er accord nous apprend à faire un usage impeccable de notre parole pour ne nuire à personne, ni à soi-même, ni à autrui, le 2ème accord nous apprend à ne pas nous laisser atteindre par les paroles et les actes d'autrui.


Pourquoi prenons-nous les choses personnellement ?


Durant notre enfance, nous avons pris l'habitude d'être « d'accord » avec ce que nos parents disaient de nous :

« Tu es une fille intelligente. », « Tu n'es vraiment pas doué avec des outils. », « Quel maladroit ! », « Tu ne penses jamais aux autres ! », etc.

Nous leur avons dès notre plus jeune âge donné le droit et le pouvoir de définir qui nous sommes. Etant des adultes, ils devaient dire vrai, comment remettre en question la parole des adultes lorsque l'on est un enfant ? Nous ne pouvions pas les contredire, mais juste nous laisser atteindre par ces paroles et les prendre personnellement pour nous, comme une réalité.


Comment reprendre ce pouvoir que nous avons donné aux autres ?

 

Le seul moyen de reprendre le pouvoir de se définir soi-même, est de prendre conscience que la définition que chacun donne de nous, ce n'est que la représentation de nous au travers des yeux de cette personne, une représentation créée à partir de nombreux filtres personnels qui appartiennent à cette personne.

Finalement, chacun ne parle que de lui, de sa représentation du monde.

Seule une représentation limitée nous est possible, et celle-ci est filtrée par nos croyances, par nos émotions, par notre état de fatigue, par nos valeurs, par nos expériences...

 

C’est pourquoi ce 2ème accord nous invite à ne pas prendre personnellement la parole d’autrui, puisqu’il ne s’agit que de la projection de sa représentation du monde et non de la réalité.

Le regard des autres n'est qu'un regard posé sur nous temporairement.

Un jour une personne peut nous trouver génial, et le lendemain, changer totalement d'avis et nous trouver vraiment ridicule ou inintéressant. Pourtant nous sommes toujours la même personne, nous ne servons alors que de projection au vécu intérieur de cette personne.

Alors pourquoi en faire une affaire personnelle et me sentir affectée par son vécu intérieur à elle ? Pourquoi me défendre ? Pourquoi me justifier ? Pourquoi vouloir lui prouver que cette personne se trompe et que j'ai raison ?

La réalité reste la réalité quoiqu'elle en dise, quoiqu'elle en pense.

 

Pour illustrer ce phénomène de projection, nous pouvons imaginer une belle statue de femme, qui est ce qu'elle est, avec ses formes, ses expressions de visage, sa beauté et ses imperfections, etc.

Imaginons que chaque personne qui la regarde projette sur elle un spot de couleur de son choix, un spot de couleur bleu pour l'un, un autre de couleur verte pour l'autre, etc.

Cette statue sera alors brièvement éclairée en surface par ces couleurs, mais cela ne changera rien à la statue en elle-même.


Il en va de même du regard des autres posés sur nous : ce ne sont que des regards, des opinions, des jugements, des projections personnelles de chacun (comme la couleur personnelle de chaque spot), qui sont posés temporairement sur nous, mais cela ne nous définit pas, cela ne change pas qui nous sommes réellement.

« Quoi qu’il arrive, je n’en fais jamais une affaire personnelle : mon bouclier miroir relationnel. »

Le second accord toltèque s’occupe de l’impact des propos des autres sur chacun de nous. « Est-ce que je suis blessé par ce qu’ils disent de moi ? »
Si, quoi qu’il arrive, nous n’en faisons pas une affaire personnelle, les paroles des autres ne nous atteignent plus : nous avons un bouclier.

Ils continuent peut-être de dire des choses négatives à notre sujet… mais nous ne le prenons plus personnellement et n’en sommes plus affectés, le recul pour ne pas en faire une affaire personnelle permet de nous protéger.

En séance de Coaching/Thérapie, ce que le client dit et fait n’est qu’une projection de sa propre réalité, de sa vision du monde. La parole et les comportements du client permettent de comprendre son paysage identitaire : ses valeurs, ses croyances, ses espoirs et ses engagements.

Dans ses jugements sur les autres et le monde qui l’entoure, le client parle de lui, de ses « ombres sombres » et de ses « ombres dorées ».

Les mots du client se reflètent sur le bouclier miroir du Coach/Thérapeute. Lorsqu’il reformule, sans juger ni interpréter les propos de son client, il lui renvoie ses projections et lui permet de mieux se comprendre.




« Admettre que mes croyances sont des constructions mentales, c’est considérer que je peux changer ma vision de moi, des autres et du monde. Ce qui me responsabilise tout en me redonnant de la liberté. » Gregory Bateson

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